Les enfants perdus.
Publié le 28 Juin 2012
"It was Friday night. Mr and Mrs Darling were dining out. Nana had been tied up in the backyard. The poor dog was barking, for she could smell danger. And she was right - this was the night that Peter Pan would take the Darling children on the most breath-taking adventure of their lives, to a place called Neverland, a strange country where the lost boys live and never grow up, a land with mermaids, fairies and pirates - and of course the terrible, evil, Captain Hook."
Ah! The terrible Captain Hook ! Combien de générations aura t-il terrorisé?!
Et Nana, combien en aura t-elle attendri??!!...
Pendant des années j'ai cherché une baby-sitter qui lui ressemblait. En vain.
Pas une qui lui arrivait à la patte!
Elle restera donc dans mon esprit, au pays imaginaire tout comme ce garçon "vert" et ses enfants perdus.
Tout comme CETTE enfant...
" L'enfant qui pleure au fond du puits, sans qu'on veuille l'entendre.(...)
Pour pas l'entendre moi je fuis, me bouchant les oreiles.(...)
Nous avons chacun notre puits où meure un enfant tendre,
mais nous abandonnons l'enfant en faisant trois pas en avant..."
(Anne Sylvestre , une grande enfant, qui n'a pas composé que des chansons amusantes...)
Nous avons tous cet enfant que nous avons oublié plus ou moins profondément.
Nous avons tous creusé ce puits emportés par les aléas de la vie; par nos responsabilités plus ou moins importantes, par l'ambition, par les malheurs parfois, par le découragement souvent, par l'indifférence quelquefois.
Et pourtant...
Peter Pan
ou,
le garçon qui ne voulait pas grandir.
"Peter Pan fait sa première apparition imprimée en 1902 dans le livre The Little White Bird (littéralement, le petit oiseau blanc) de J.M Barrie, écrivain écossais. Barrie développe le personnage de Peter pour créer la pièce de théâtre Peter Pan or The Boy Who Wouldn't Grow Up (Peter Pan ou le garçon qui ne voulait pas grandir) dont la première eut lieu à Londres le 27 décembre 1904. En 1906, la partie de The Little White Bird concernant Peter Pan est publiée seule : Peter Pan in Kensington Gardens. Enfin, Barrie adapta la pièce en un roman publié en 1911 et titré Peter and Wendy, connue actuellement sous le titre Peter Pan.
Pour certains commentateurs, le personnage a pu être inventé par Barrie dans le souvenir du deuil de son frère aîné David, mort à 13 ans. Sa mère ne s'en remit jamais vraiment.
Elle aurait trouvé du réconfort dans l'idée que David, en mourant enfant, resterait un enfant à jamais. Barrie s'en serait inspiré. "
Pourtant.
Peu de chose suffirait à faire resurgir l'enfant.
Un gros effort de réflexion certes pour faire remonter les souvenirs, mais aussi un peu d'observation...
Regardez autour de vous.
Ils en existent, et pas seulement au pays imaginaire...
Ils ont souvent le rire au bord des yeux, et parfois il suffit de peu pour que leur regard chavire!
S'ils ont docilement revêtu "leur uniforme de grand", un détail peut aussi les trahir.
Une démarche particulière, une mèche de cheveux indisciplinée, un rire bruyant, des larmes abondantes, un optimisme à toutes épreuves, une confiance qui frise l'insolence ( certains,les méchants ou les ignorants, appellent cela de la naïveté.).
Il m'arrive parfois d'en croiser.
C'est une grand-mère, au détour d'une promenade, qui slalome en courant avec la poussette de sa petite fille, autour des platanes ( je ferme les yeux en pensant: elle est folle! Je ne vois pas le régard pétillant de cette dame, et je n'entends pas , car j'ai bouché mes oreilles depuis si longtemps; le rire de la petite fille...).
C'est ce papa qui se déguise en Captain Hook pour amuser une armée de petits garçons ( je pense très fort : pour cette taille ça existe!! Et je ne vois pas, car ma vue est brouillée aussi depuis si longtemps; ces enfants emportés au pays imaginaire le temps d'une après-midi qui continueront le soir sur leur oreiller ce rêve éveillé et provoqué.)
C'est un grand-père que je raccompagne chez lui après une trop longue hospitalisation et qui retrouve ses montagnes avec un regard enfantin, émerveillé et comblé ( Ma vue n'est pas brouillée, elle n'est plus: comment ai-je pu oublier qu'elles étaient si belles! )
Et si le temps de ces vacances, nous prenions la peine d'aller rechercher cet enfant perdu?
Je peux vous donner la direction,
" Deuxième à droite, puis tout droit jusqu'au matin!",
mais c'est à vous de retrouver votre chemin.
Et surtout laissez faire votre imagination.
Je vais vous aider.
Imaginez ....
Que vous soyez un des enfants perdus tout simplement!
Moi je les ai croisés hier sur une aire d'autoroute!
Attendez, je fais les présentations:
Il y a d'abord;
Titou.
puis,
Cocotte,
ensuite,
Finette,
et pour finir,
Petite Mag et Quinquin!
A
Dame Bonne-Maman;
une grand-mère gâtée...
A un peu plus tard....
( Je rappelle que pendant les vacances, si j'ai beaucoup de plaisir à recevoir vos messages, mon ordi néanmoins, refuse toujours d'y répondre...)
Et comme Peter:
"Repeat after me:
I Won't Grow up!'
Bonnes Vacances!!